Dans le secteur du tourisme, il y a les clients qui voyagent pour le travail et les autres, pour le plaisir. Et puis, il y a désormais une troisième catégories de voyageurs : ceux qui conjuguent voyage d’affaires et séjour touristique pour lier l’utile à l’agréable. Nous avons décidé de vous apporter notre définition du Bleisure.
Le bleisure consiste à prolonger un voyage d’affaires de quelques jours afin de découvrir une ville, de visiter des musées ou de s’adonner à des loisirs. La plupart des professionnels pratiquent le bleisure dans des grandes métropoles qui se prêtent bien à cette pratique. En effet, la plupart des employés ajoutent seulement deux ou trois nuits d’hôtels à leur séjour. Il n’est donc pas question de sillonner tout un pays durant un tel voyage. Le bleisure permet en revanche de profiter d’un week-end pour visiter des villes comme New-York, Tokyo ou Singapour. Car c’est effectivement lorsque le voyage d’affaires est à proximité du week-end que les professionnels prennent le plus facilement la décision de prolonger leur séjour. Peu nombreux sont ceux qui restent sur place à titre personnel pour une durée plus longue que le voyage d’affaires lui-même. En dehors de l’attractivité de la ville, les amateurs de bleisure prennent en considération d’autres éléments avant de réserver leur séjour. Même s’ils ont tendance à dépenser plus facilement pendant un séjour bleisure, le prix de l’hôtel dans lequel leur entreprise a réservé est un facteur décisionnel important. L’industrie du tourisme l’a d’ailleurs bien compris et de plus en plus d’hôtels proposent aux professionnels, lors de leurs déplacements pour affaires, des offres promotionnelles afin de les inciter à rester. Il n’est en effet pas rare qu’un hôtel propose des nuits supplémentaires à tarif réduit, ou encore de basculer sans surcoût d’une chambre simple à une chambre double le week-end. Enfin, de nombreux employés profitent de leurs voyages d’affaires pour rencontrer des amis ou de la famille.
Le terme bleisure est né de la contraction des mots « business » (« affaires » en anglais) et « leisure » (« loisir »). Il s’agit en réalité d’un phénomène ancien, mais le nom qui le désigne n’est apparu que récemment. Traditionnellement, cette forme de voyage ne concernait que les grands patrons et ceux qui occupaient des postes importants dans l’entreprise. A l’origine, le bleisure consistait surtout à découvrir la gastronomie locale et visiter une ou deux attractions après une journée de travail. Ce sont actuellement les plus jeunes collaborateurs des entreprises qui plébiscitent le bleisure. En effet, les moins de 30 ans ont grandi à une époque où le voyage s’est développé de façon très rapide grâce à la réservation en ligne et aux compagnies aériennes low-cost. Voyager est pour eux simplissime et, n’étant souvent pas encore engagé dans une vie de famille, les millenials ont l’avantage d’avoir beaucoup de temps libre. Mais le bleisure est aussi devenu le symbole d’une génération qui refuse de tout donner à l’entreprise sans contrepartie. Les jeunes ne veulent plus sacrifier leur vie privée, comme l’ont fait leurs ainés. Ils acceptent donc de réaliser des voyages d’affaires, mais en profitent pour faire un peu de tourisme et prendre quelques jours de repos. Le bleisure offre également aux employés la possibilité d’économiser de l’argent sur les billets d’avion.
Pour l’employé, le bleisure est un avantage non-officiel. Ceux qui prolongent leurs voyages d’affaires en séjour touristique préfèrent généralement ne pas en parler à leurs collègues. Par crainte d’être stigmatisés, ils s’adonnent à cette pratique en toute discrétion. Et pourtant, ce ne sont pas les entreprises qui mettent un frein à cette tendance. La plupart des dirigeants reconnaissent que le bleisure constitue une motivation forte pour leurs salariés. Et à une époque où les employés sont très mobiles, tout est bon pour les retenir dans l’entreprise. De plus, le bien-être des employés permet en général d’augmenter leurs performances. Les entreprises n’ont donc aucune raison de limiter le bleisure. Le seul vrai problème avec cette pratique, c’est la question de la responsabilité. L’assurance de l’entreprise couvre le collaborateur pendant son voyage d’affaires, mais qu’en est-il des quelques jours supplémentaires où l’employé reste sur place à titre personnel ? La question est rarement évoquée entre le collaborateur et son entreprise et pourtant, il serait préférable de mettre les choses au clair, afin d’éviter d’éventuels conflits en cas d’accident. En effet, la jurisprudence sur le bleisure affirme depuis 2001 que c’est l’assurance de l’entreprise qui couvre le collaborateur lors de son déplacement professionnel, sauf si l’employeur peut prouver que le salarié avait interrompu sa mission pour un motif personnel. L’entreprise devrait donc décider de la politique qu’elle souhaite mettre en œuvre concernant le bleisure. Elle peut étendre la couverture sur l’ensemble du voyage et signaler à son employé les activités ou sports à risques qui ne sont pas couverts par son assurance. Mais l’entreprise peut aussi décider de ne pas couvrir cette partie du séjour et proposer à l’employé une assurance complémentaire en option.
Depuis la fin du 20ème siècle, le poker s’est véritablement démocratisé dans le monde. En…
Dans un monde après-covid où les habitudes des voyageurs sont bouleversées, le secteur du tourisme…
La crise sanitaire a bouleversé le quotidien de millions d'Européens, mais aussi leur manière de…
Lors d'un déplacement professionnel, le transport est un élément majeur. Pour se rendre à un…
Trainline lance Récup’Retard, une fonctionnalité permettant de faciliter la compensation d'un billet de train en…
Avec la crise sanitaire, partir en voyage d'affaires peut devenir très compliqué et briser vos…