Il est presque devenu inutile de présenter cet événement… Qui ne connait pas (au moins de réputation) la Fête des Lumières de Lyon ?!
Pour ma part, ce fut ma première visite. Cela ne sera assurément pas la dernière tant j’ai pu être subjugué par la féerie de l’ensemble des « tableaux » urbains.
Je ne vais pas tomber dans les qualificatifs faciles du type « lumineux », « étincelant », etc. Mais ceux qui ont déjà déambulé dans Lyon durant cet événement seront certainement d’accord avec moi pour dire que c’est « magique » à tout point de vue. Ce qui m’a le plus marqué et plu : les bougies déposées aux fenêtres des appartements par les Lyonnais. C’est assurément le plus beau spectacle pour moi. Au-delà de la signification « religieuse » que peut revêtir ce geste, c’est surtout une belle illustration du partage collectif de cet événement des lumières, autant de « petits témoignages »(quelques milliers en vérité) qui sont offerts aux nombreux visiteurs et qui participent à la magnificence de cette ville durant ces 3 jours (les Lyonnais diront que c’est le cas tous les jours de l’année, mais je ne rentre pas dans une compétition stérile « Parisiens Vs. Lyonnais », car tout le monde sait que la seule « ville lumière » dans le monde, c’est Paris 🙂 ). En ces temps « troublés », rappelés par la présence massive et impressionnante des forces de l’ordre dans les rues, ces milliers de lumières réchauffent sincèrement le cœur des badauds.
Faisons un peu d’histoire. Connaissez-vous tous l’origine de cette belle fête ? Cette tradition remonte à l’année 1852. Le vieux clocher de l’ancienne chapelle de Fourvière, démoli, avait été reconstruit et il avait été décidé de le surmonter d’une statue de la Vierge. La date d’installation de la Madone avait été fixée au 8 septembre 1852, jour de fête de sa nativité. Une crue violente de la Saône inonda cependant les ateliers de ses constructeurs. Leur travail fut largement retardé. La cérémonie d’installation fut alors reprogrammée au 8 décembre, Fête de l’Immaculée Conception. Dans la matinée, la statue reçue la bénédiction solennelle des mains de l’Archevêque de Lyon et le programme des festivités du 8 décembre 1852 prévoyait l’illumination générale au cours de la soirée. Mais encore une fois, les éléments en ont décidé autrement. La pluie se déchaina sur la ville toute la journée. Les autorités religieuses trouvèrent plus sage de surseoir à la fête.
Au début de la soirée, le ciel s’éclaircit et pour la première fois, la population lyonnaise accomplit spontanément ce qu’elle répète maintenant depuis plus d’un siècle : allumer des lampions et des bougies à leurs fenêtres… Une crue, des éléments qui se déchainent, des évènements inqualifiables plus récents qui avaient conduit à l’annulation de l’édition 2015 par mesure de précaution, peu importe. La lumière semble toujours prendre le dessus.
Lumière que j’ai pu retrouver également durant la phase professionnelle de mon déplacement, car rappelons-le, nous parlons ici de Bleisure ! La compagnie aérienne au Phoenix… (vous voyez tous de quelle compagnie je parle bien sur) avait choisi le premier soir de la fête des lumières pour remercier ses clients et ses distributeurs, rencontrer les influenceurs du tourisme et initier une percée dans l’industrie du business travel. Ce fut aussi l’occasion pour elle de faire le point sur son activité à Lyon et à Genève. Le combat promet alors d’être homérique, puisque le Phoenix souhaite regagner du terrain sur l’Hippocampe aillée français dans la catégorie « déplacements professionnels ». Qui gagnera le match… seuls les arbitres – l’entreprise et le voyageur d’affaires – pourront le dire…
Une fois n’est pas coutume, vous l’aurez perçu à la tonalité de ces quelques lignes rédigées le temps d’un trajet en train, cet article est à mi-chemin entre l’information et le témoignage personnel. Mais n’est-ce pas là la définition même d’un blog… Partager davantage que des données « factuelles ». Voici quelques photos témoignant de mon périple nocturne de quelques 18 kilomètres dans les rues de Lyon.
Un incontournable : la place de l’hôtel de Ville et du musée des beaux-arts aux Terreaux. L’artificier Jacques Couturier, un habitué de la fête des lumières, transforme la place en un grand lieu d’aventures climatiques. Le public, plongé dans un univers de mangas et de dessins animés, suit les tribulations d’un savant fou, du centre de la terre au pôle Nord et découvrira, à travers l’eau, la terre, l’air et le feu, les catastrophes liées au dérèglement climatique.
Un spectacle interactif. Le public est également mis à contribution sur plusieurs sites où des mises en lumières interactives ont été élaborées. Aux Célestins, les amoureux transis sont invités à venir faire mesurer leur rythme cardiaque, en couple, en déposant leur main sur un immense cœur gonflable installé devant le théâtre. Chaque rythme capté sera associé à une chanson d’amour qui résonne sur la place, transformée en piste de danse pour l’occasion. Un moment idéal pour se laisser aller à un slow avec son ou sa bien aimé(e) ou pour se laisser envahir par de bons sentiments !
Et au détour d’une place lyonnaise…