Pour réussir son « instant bleisure », il doit être préparé. C’est la condition sine qua non pour faire de ce moment (quel que soit sa durée) un succès.
Clef n°1 : Soyez « clean »
Comme nous pourrions le dire outre-Atlantique, « be ethical ». Pour que le bleisure soit bien vécu tant du côté de l’entreprise que du voyageur, ce dernier doit s’obliger à séparer strictement la séquence professionnelle de la séquence personnelle. Avant de partir, consultez alors la politique voyage de votre société. Si le bleisure n’y est pas mentionné, référez-vous alors à votre travel manager ou encore aux ressources humaines. « L’instant » bleisure sera réussi si l’entreprise en est informée et le cas échéant, elle pourra même vous accompagner dans sa préparation. Exemples : certaines politiques voyages permettent aux salariés de profiter à titre privé de tarifs négociés par l’entreprise : location de voiture, tarif hôtelier, etc. Il serait donc dommage de passer à côté. Ne soyez jamais mal à l’aise de vouloir profiter des atouts d’une destination. Petit rappel : un voyageur d’affaires heureux et un salarié heureux. L’entreprise le sait !
N’oubliez pas non plus de partir « protégé » : consultez les polices d’assurance de votre entreprise, prenez connaissance des activités interdites (parfois, des activités sportives peuvent faire l’objet de restrictions particulières), déclarez votre intention de faire du bleisure à votre TM ou à votre RH, condition impérative pour partir “couvert” et bénéficier – si nécessaire – des services sûreté / sécurité. Ce point fera l’objet d’un article dédié sur ce blog.
Clef n°2 : Le bleisure requiert un minimum de préparation
Vous partez à Milan pour 2 jours, à Dubaï pour 4 jours, ou à Singapour pour 6 jours ? Que faire des quelques heures de votre temps libre ou des jours que vous avez souhaité rajouter pour en profiter ? Si vous vous posez cette question une fois sur place, vous avez toutes les chances de passer à côté de certains POI incontournables ou encore de perdre une partie de votre temps à savoir comment vous déplacer.
« Connaître la destination ». J’enfonce une porte ouverte, mais trop souvent, par manque de temps car la priorité, ne l’oublions pas, est la phase business du déplacement, le voyageur d’affaires part la “fleur au fusil ». Se renseigner, interroger ses collègues sur leur propre expérience, consulter Internet (personnellement, je trouve mon bonheur en faisant des tirs croisés entre Trip Advisor et quelques blogs de voyageurs), faire sa liste des TOP3 ou TOP5 des POI en fonction de votre temps disponible, sont autant d’actions qui vous permettront de profiter pleinement des atouts de la destination (Un autre conseil : consultez les plans de ballade sur le site Lonely Planet. Très bien construit, bien renseigné, vous vous assurerez des moments « authentiques », sécurisés et plein de découvertes).
« Repérez à l’avance les moyens de transport ». Rien de plus désagréable que de devoir chercher la bonne ligne de bus, demander son chemin, essayer de comprendre le fonctionnement du réseau métro de la ville et ainsi, perdre un temps précieux. Faute de roaming ou de wifi gratuit (pour se replier sur Uber…), la tentative est alors grande de prendre un taxi « à la volée » et de « subir » un itinéraire et un prix que vous ne maîtriserez absolument pas. Une fois la liste de vos POI réalisés, je vous conseille fortement de vous rendre sur le site Rome2Rio. Celui-ci calculera votre itinéraire et le prix de chaque mode de transport disponible : taxi, métro, bus, VTC. Sans oublier de vous proposer également un itinéraire à pied. Prendre ces quelques minutes sur ce type de site (durant votre préparation ou encore à l’aéroport lors de l’attente en salle d’embarquement) vous permettra de maîtriser totalement vos « instants » bleisure sans oublier de vous donner une idée de votre budget nécessaire pour les déplacements (sur certaines destinations, celui-ci doit être anticipé, ex : Dubaï). Enfin, conseil supplémentaire sur cet item, je ne saurai trop vous engager à télécharger sur votre IPhone une App VTC globale ou au contraire, une locale. Avec les wifi publics, vous aurez (pratiquement) toujours l’opportunité de commander une voiture depuis votre point de départ (hôtel, restaurant, musée, etc.).
« Réservez à l’avance ». Gérez son temps, cela veut dire vous décharger à l’avance de toutes les moments dits “chronophages” mais “zappables” : acheter vos tickets “visite” à l’avance peut vous faire gagner des minutes précieuses quand vous n’aurez qu’une après-midi, voire quelques heures. Si vous avez déjà tenté de visiter la Sagrada Familia à Barcelone ou le Duomo à Milan, vous n’hésiterez plus une seconde à acheter sur vos entrées sur le net.
Clef n°3 : « arrivez plus tôt ou partez plus tard »
Une nouvelle fois, j’enfonce une porte ouverte, mais, cela reste la base du bleisure. Selon la dernière enquête de CWT Solutions Group publiée le 13 juillet dernier et réalisée auprès de 29 millions de voyages d’affaires, la majorité des voyageurs d’affaires profitent après la phase business. D’autres, moins nombreux (34%), souhaitent en profiter avant en prévoyant par exemple une arrivée le samedi tout en planifiant la réunion le lundi suivant. Enfin, une part beaucoup plus réduite (20%) s’adonne au bleisure « pendant » la phase business. Mais pour ce dernier cas, ce ne seront que quelques heures qui seront disponibles. Un conseil cependant pour ne pas « griller » trop rapidement tout votre stock de RTT ou de jours de congés (ce que votre famille ne manquera pas de vous faire remarquer 🙂 : si vous en avez le pouvoir, planifiez vos rendez-vous pro un vendredi ou un lundi. Le WE comptera pour « du beurre » et vos jours de congés en famille seront ainsi préservez. Bon soyons francs, ramener une petite attention à chaque membre du foyer permettra de faire passer la « pilule ». Le bleisure n’est pas encore passé dans les “mœurs” de la majorité des français…
Clef n°4 : « Emmener votre famille ou votre conjoint(e) »
Encore une fois, votre entreprise peut vous accompagner sur cette demande. Tarifs négociés auprès des compagnies aériennes, tarif « invité », passer d’une chambre standard à une chambre double ou bénéficier d’un sur-classement pour « quelques » euros supplémentaires, sont autant de facilités que votre entreprise ou votre agence peuvent vous apporter. Je l’avoue, cette dernière clef est plus facile à écrire qu’à mettre en œuvre, mais le bleisure « parfait », c’est en profiter avec ses proches !